GenZ212, la jeunesse marocaine en marche : entre colère, revendications et besoin de compréhension

Ces derniers jours, le Maroc a vu naître un mouvement intense et déterminé : GenZ212, un collectif de jeunes actifs sur les réseaux sociaux qui réclament des changements profonds dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’emploi ou contre la corruption.

Ce qui se passe

Depuis le 27 septembre 2025, des manifestations pacifiques ont éclaté dans plusieurs villes du royaume (Rabat, Casablanca, Agadir, Marrakech, Tanger, Oujda, etc.).

Les slogans : droit à une santé digne, réforme de l’éducation, lutte contre le chômage, justice sociale.

La réaction des autorités : dispositif policier renforcé, tentatives d’empêcher les rassemblements, de nombreuses interpellations dans plusieurs villes, parfois des tensions ou des heurts.

Des ONG et associations de défense des droits humains alertent sur la répression, appellent à la libération des détenus, et insistent sur l’importance d’un dialogue ouvert.

Les défis, les paradoxes, les risques

Il y a une forte prise de conscience chez cette jeunesse : elle se sent concernée, actrice, capable de critiquer l’existant et de demander mieux.

Le défi : revendiquer avec force mais de manière pacifique. Parce que la violence ou le débordement ne donnent souvent que des prétextes à la répression, et ils peuvent salir le message.

Le paradoxe : un pays qui fait des progrès visibles (infrastructures, investissements, modernisation dans certains domaines) mais où beaucoup estiment que les services de base “santé, éducation” ne suivent pas.

Le risque : la fracture générationnelle, le désenchantement, voire la radicalisation si le dialogue n’est pas possible ou si les frustrations s’accumulent sans réponse concrète.

Le rôle que nous, Marocains, pouvons et devons jouer

Nous sommes plusieurs à vivre entre deux mondes “ceux d’ici et d’ailleurs ” avec le regard de l’étranger mais le cœur attaché au pays. Cela donne une responsabilité :

Être médiateurs : aider à faire comprendre ce que vivent les jeunes, leurs attentes, leurs frustrations auprès de ceux qui peuvent agir, des institutions, des citoyens plus âgés.

Etre moteurs leviers : proposer des idées, s’impliquer dans le changement, que ce soit localement ou via des associations, réseaux, plateformes.

Vers le retour au calme “mais pas l’oubli”

Le calme est essentiel. Non parce qu’il ferme la bouche, mais parce qu’il permet la réflexion, le dialogue, la négociation. La tempête, si elle vient, ne doit pas être destructrice mais régénératrice.

  • On peut : Revendiquer nos droits sans haine, sans violence, avec patience et constance.
  • Garder la vigilance : demander des comptes, suivre ce qui est promis.
  • Ne pas tomber dans le cynisme : à chaque progrès “même petit” reconnaître, encourager.

Le Maroc est en pleine phase de transition : les aspirations de la Génération Z — ou GenZ212 — ne sont pas seulement légitimes, elles sont vitales pour l’équilibre du pays. Oui, il reste du chemin à faire. Oui, le chemin sera sinueux. Mais ne perdons pas de vue que le progrès durable ne peut pas venir sans la participation, la voix, et la dignité de chacun.

Qu’Allah guide nos pas vers la paix sociale, qu’il protège notre pays des divisions, des fitna, et qu’Il inspire sagesse à tous “manifestants, dirigeants, citoyens ” afin que le calme ne soit pas synonyme d’obéissance aveugle, mais de respect, de justice, de dignité.

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